L’agence Maghreb Arabe Presse (MAP) a rendu un hommage appuyé, vendredi 13 févr. 2016 à Rabat, au journaliste, producteur, réalisateur radiophonique et parolier, Hamid Makhlouf, en présence d’un parterre d’artistes, de journalistes, ainsi que de ses amis et membres de sa famille.
La cérémonie, qui a eu lieu au siège de la MAP, a été marquée par la présentation d’enregistrements audio de certaines émissions produites ou réalisées par Hamid Makhlouf et de spots publicitaires qu’il a présentés ou dont les textes ont été rédigés par ses soins.
La journaliste Assia Firdaous, qui a côtoyé M. Makhlouf durant son parcours professionnel, est revenue sur leur première rencontre au siège central de la Radio nationale à Rabat, énumérant au passage ses qualités professionnelles, notamment sa façon unique de présenter des émissions qui conciliaient avec brio improvisation et sens d’humour.
Elle a, à cet effet, cité certaines émissions portant l’empreinte de Makhlouf, telles que « Min wahyi lkalimat » (paroles inspirées), « min koulli bousstanin zahra » (bouquet de fleurs), « souwar mina lhayat » (images de vie), « Jawwal » (itinérant), et « doukkane al alhan » (boutique des compositions), « farhat allikae », (joie des retrouvailles), ainsi que des spots publicitaires réalisés en arabe classique ou en dialecte marocain affiné.
Dans une allocution de circonstance, le journaliste Abdellah Chaqroun a noté que les publicitaires sont rarement honorés, soulignant que Hamid Makhlouf est à la fois un poète connu pour sa sensibilité et la finesse de son goût, un producteur radiophonique et un passionné du théâtre qui est une fierté pour son entourage casablancais.
M. Chakroun, qui a préfacé le recueil « Poèmes avec le goût de l’amour » de Hamid Makhlouf, a précisé que cette oeuvre comprend des suppliques mystiques, des poèmes en prose, ainsi que des poèmes d’amour.
Pour sa part, le journaliste Aziz Majdoub a mis en exergue la contribution de Hamid Makhlouf, « un homme sensible, fin et raffiné », à la promotion de la chanson marocaine, aux côtés d’autres illustres noms comme Ahmed Tayeb El Alej et Hassan Mufti.
Natif de Fès, cet homme doué avait remporté le prix du meilleur parolier pour un texte sur le barrage « Klila », rebaptisé ensuite Barrage Mohammed V, un poème qui allait être composé par feu Abderrahim Sekkat et interprété par le regretté Maati Belkassem.
M. Makhlouf, un des pères-fondateurs de la chanson marocaine moderne au début des années 60 à laquelle il donna ses lettres de noblesses à l’instar de la chanson égyptienne qui dominait à l’époque, a écrit dans tous les genres poétiques et de prose et produit des chansons religieuses, patriotiques, sociales et romantiques, a-t-il précisé, appelant les compositeurs marocains à s’intéresser aux poèmes non encore interprétés de Hamid Makhlouf et qui peuvent alimenter le répertoire musical marocain.
Pour sa part, le compositeur et interprète Hamid Choukri a mis en exergue les qualités humaines de l’honoré, sa finesse et l’élégance de son style, ainsi que son travail sur une publicité non abusive, se remémorant d’un nombre de paroles soufies telles que « Rabbi mayansach ibadou wa altafou dima tahdar » ‘Dieu n’oublie pas ses créatures et sa clémence est toujours manifeste ».
Hassan Fathaddine, directeur d’une société de publicité et qui a collaboré avec Hamid Makhlouf depuis 1985, a dit découvrir une personne passionnée qui aime bien son art et son métier, respecte les délais et la stratégie de communication et qui représente une valeur ajoutée sûre pour le domaine.
Outre le présent de la MAP, une sculpture de l’artiste tunisien Sahbi Chtioui, l’honoré s’est vu offrir un récital poétique de son recueil par ses petites-filles et une partition musicale jouée au violon, alors que la jeune artiste Firdaouss, membre de la Fédération de la culture et des arts, a interprété pour la circonstance une nouvelle version d’une chanson culte de la diva Oum Keltoum.
M. Makhlouf a souligné, à cette occasion, l’importance du volet éducatif dans l’enseignement et la publicité et saluant ce coup de coeur de la MAP à son égard qui se veut une consécration de la culture de reconnaissance et qui permet aux jeunes générations de connaître les réalisations et les oeuvres de leurs prédecesseurs.
MAP 15 févr. 2016
Ce article est également disponible en ar.